ÉGLANTINE ET GUSTAVE – Tu vas enfin savoir qui c’est ! 🐓🦆

ÉGLANTINE ET GUSTAVE – Tu vas enfin savoir qui c’est ! 🐓🦆

03/09/2019 0 Par FutursVerts

Quand je suis arrivée dans mon jardin, j’ai eu vraiment des grosses attaques de limaces (et autres gastéropodes 🐌).

 

Je sais qu’il y a pleins de solutions dites « biologiques » etc, mais je n’avait pas du tout envie d’utiliser des produits pour me débarrasser des limaces. Un peu avant d’avoir ce jardin j’ai commencé à m’intéresser à la Permaculture, et j’ai préféré que mon jardin s’adapte au lieu de tuer le problème.

Pour moi ça aurait traiter seulement les conséquences et non les causes.

 

 

Du coup j’ai préféré favoriser la biodiversité permettant le développement des prédateurs pour enrayer le phénomène d’invasion sur le long terme au lieu de devoir retraiter tous les ans.

 

 

J’ai donc essayé plusieurs de techniques :

 

  • Les coquilles d’œufs autour des plants → j’ai entendu les gastéropodes rigoler.

 

  • Les pots de bières → Le but est d’attirer les rampants. Ils boivent → sont ivres → meurent noyés. Bon.

J’ai trouvé après une vidéo qui montre qu’au final cette technique amène beaucoup plus de limaces qu’elle n’en élimine..

 

Donc bon, autant m’éviter le dégoût relatif de repêcher des limaces marinées dans la bière..

Je trouve ça un peu cruel en plus.

 

  • étaler les épluchures sur place → Il faut que je le refasse plutôt dans le but de nourrir mon sol.

Je crois que c’était plutôt efficace face aux limaces etc, car elles aiment les végétaux en décomposition, et c’est seulement quand il n’y en a pas assez qu’elle s’attaquent en masse aux plantules.

 

  • Les ramasser à la main à la nuit tombée (et les re-balancer dans la maison vide d’à-côté) → alors psychologiquement ça fait du bien, ça limite l’invasion, mais je pense que les mêmes limaces revenaient toujours finalement.

 

 

Ces techniques étant plus ou moins efficaces, j’ai cherché plus « radical »…

 

A cet époque j’avais un collègue qui avait des volailles, et je lui ai demandé s’il n’avait pas des œufs à me donner pour les faire éclore chez moi.

Je voulais des œufs de canards coureurs indiens précisément, car ils font peu de dégâts dans les potagers en étant des mégas amateurs de limaces.

 

J’adore leur posture, et de plus ils ne sont pas très grands, je me suis dit que du coup ils seraient à l’aise dans mon petit jardin potager.

© Couleurlilas.fr

 

 

Il avait des œufs croisés Coureurs Indien/Kaki Campbell, 2 espèces qui s’hybrident :

 

Il m’a prêté tout le matériel nécessaire (incubateur, couveuse…).

 

 

J’ai attendu quelques semaines, et le premier œuf qui a éclot c’était un… poussin ! 🐣

 

Légère surprise..

 

Quelques jours plus tard sont arrivés 2 canetons !

 

 

 

Au bout de quelques semaines, on a découvert que c’était 1 coq et 2 canes.

 

Pioupiou au centre entouré de Léon et Guy ❤️
(non je n’ai pas changé le genre des prénoms, en effet).

 

C’est-à-dire les genres les plus bruyants de chaque espèces

 

 

Impossible de les garder là où j’habite, car je suis en ville et entourée de logement qui donnent sur le jardin.

 

J’ai donc demandé à mon collègue de les reprendre à la campagne, et en échange il m’a donné un canard (né d’une hybridation entre deux espèces qui ne permettent pas la reproduction de la descendance → Gustave est donc un canard stérile dont mon collègue voulait se « débarrasser »), et une petite poule arocana de l’année.

 

 

Églantine et Gustave sont arrivés !

 

J’avais oublié à quel point Églantine avait une dégaine cheloue en arrivant !

 

A la base je voulais que des canards mâles, car au niveau de l’alimentation je voulais à terme éliminer tous les produits d’origine animale, du coup je n’aurais pas su quoi faire des œufs de cane.

 

Finalement je me suis habituée à avoir mon coq à la maison, du coup je me suis dit que, comme pour la viande et le fromage, ça pourrait me permettre de réduire drastiquement la consommation d’œufs en vue de l’arrêter complètement quand Églantine arrêterait de pondre.

Et ceci en pouvant gérer la partie « bien être animal ».

 

Pour l’instant, ils sont deux dans un jardin d’à peu près 100m².

 

Ils ont un espace poulailler dans lequel je vais le moins possible, et ils ont accès à peu près à partout.

Pour l’instant ils peuvent aussi aller chez le voisin, ce qui leur rajoute un tiers de la surface je dirais.

 

Églantine a commencé à faire des œufs quelques mois après être arrivée.

Elle a pondu pour la première fois le 14 Février dernier (c’est la poule du love 🐓💖) !

Elle a un rythme plutôt régulier d’un œufs/jour ou tous les deux jours.

Elle a eu une petite baisse de régime avec la canicule et une attaque probable de poux rouges, mais là elle reprend doucement son rythme.

 

 

Les intérêts de l’adoption de Gustave et Eglantine :

 

  • J’ai des œufs frais que je peux consommer → je sais ce que je lui donne à manger (sans OGM, sans pesticide si possible), je sais ce qu’ils mangent dans mon jardin (sans pesticides), parfois je leur fais des petites bouillies avec ma propre nourriture etc.

 

  • Gustave mange mes limaces → et leurs attaques ont baissé depuis ✌️

 

  • Les observer c’est hyper intéressant ! → j’ai l’impression d’être à la campagne toute l’année, et ils s’entendent bien avec les chat-te-s qui zonent dans le jardin.

 

  • Ils m’apportent du fumier pour le potager → Je paillais mes zones avec leur litière (et ils adorent fouiller la paille, superbe), et j’ai planté de l’arroche dans une zone où ils adoraient se poser ; elles ont explosé ! (en comparaison à celle que j’ai vu dans le jardin de copines ou dans celui de mes parents, ce sont des arbres !)

 

 

 

Les choses à prévoir :

 

  • Les « inconvénients » potentiels liés à la vie de l’animal, mais que je connaissais avant de les accueillir :

– Ça coûte des sous pour la nourriture (même si en soit j’achète en grosses quantités donc les prix baissent pour une durée plus longue.).

– Il faut que je puisse m’approvisionner en litière (j’ai choisi la paille).

Les canards ont besoin d’eau : j’avais récupéré une baignoire de mon enfance, mais c’était un peu juste.

J’ai attendu un peu, et j’ai trouvé une piscine pour enfant en forme de soleil, j’adore !

 

Et Gustave à l’air très satisfait aussi.

 

  • On leur a fabriqué nous-même un poulailler pratiquement tout en récup’ → on a pu moduler en fonction de l’espace qu’il leur faut, et de celui qu’on a à notre disposition.

 

 

  • On a acheté du grillage à poule etc pour leur faire un enclos → Le but étant que ce soit un espace vraiment fait pour eux dans lequel j’essaie d’aller le moins possible afin que ce soit leur endroit un peu « sécurisant ».

 

 

Dans un jardin, avoir une poule et un canard quand on veut avoir un potager c’est complexe, on ne va pas se le cacher.

 

J’ai pris l’habitude cette année de calfeutrer les zones de plantation pour que les semis aient une chance de lever et d’atteindre une bonne hauteur.

En effet le canard peut potentiellement grignoter les jeunes pousses, et pendant ce temps la poule gratte la terre presque à nue des zones de plantation pour chopper des insectes.

Ils grattent aussi le paillage quand il y en a (une fois que les plantes sont bien installées, le problème se pose moins, mais bon..).

Récemment, Gustave s’est attaqué aux blettes, aux choux, un peu les courges…

→ Il est prompt à manger les végétaux qui dépassent quoi !

 

Merci Gusti 😤

 

 

Solutions testées ou en prévision :

 

  • Pour la poule qui gratte partout, surtout dans les zones de plantation, j’avais tendance à retourner la terre dans le poulailler → J’ai remarqué que du coup ça l’attirait là où je grattais vu que la terre devenait plus meuble.

 

  • Il va falloir que je trouve des filets durables (pas de plastique donc) → pour mettre sur ou autour des zones de plantation pour les empêcher d’y accéder pendant que les plantes se développent, ou tout au long de leur cycle de vie.

 

  • Planter des légumes en plus → ou leur donner plus à côté pour les désintéresser de mes cultures.

 

 

Petit point sur les projets propres à l’espace poulailler :

 

Je vais essayer de mettre en place des astuces que j’ai entendu dans une conférence de Permaculture Design sur les poules et le poulailler

 

  • Ils conseillent de profiter de la surface et de la fertilité du poulailler pour planter des choses à l’intérieur :

→ Alors j’ai essayé de planter des pommes de terre, mais Gustave ne leur a pas laissé le temps de faire leurs fanes….

→ J’ai essayé un artichaut que j’ai protégé aussi. Il s’est fait grignoter quelques feuilles, mais il résiste !

J’avais essayé de planter des courges grimpantes autour du grillage, mais avec le manque de soleil ce n’était pas top.

→ Depuis quelques mois il y a une ronce qui fait son chemin et que je guide pour qu’elle se développe en faisant le tour du poulailler afin qu’elle produise de l’ombre et des fruits. Le poulailler sera peut-être un peu plus invisible aussi.

 

  • Les plantes que j’installerai au poulailler devront avoir plusieurs fonctions :

→ Faire des zones d’ombres/buissonnantes pour la poule car c’est leur milieu naturel, (et de plus elle a pas mal souffert de la chaleur cette année avec la canicule).

→ Je pourrais augmenter ma surface de culture, et mes volumes de récolte en faisant grimper sur le grillage par exemple.

→ Ce ne serait pas le meilleur endroit vu qu’une grande partie du poulailler est à l’ombre du Néflier , on a d’ailleurs placé le poulailler à cet endroit pour cette raison ; de l’ombre pour les volatiles en été + je ne peux rien planter à cet emplacement si je veux que ça pousse.

→ Ça apporterait de l’alimentation en plus aux volatiles avec les fruits qui tomberaient dans leur enclos.

 

  • Je vais essayer de planter du gazon dans le poulailler :

il est très terreux

→ Je veux limiter au max l’humidité pour Églantine pour lui éviter la gale des pattes.

→ Ils auront de la pelouse à grignoter.

 

 

C’est la première année qu’Églantine et Gustave sont là.

 

  • Pour l’instant ça se passe bien.

J’ai eu quelques petits soucis avec la poule dont je t’ai parlé dans d’autres articles, mais pour moi c’est aussi le temps que j’apprenne à bien prendre soin d’elle + adapter son environnement à ses besoins.

 

  • Je leur laisse un maximum de liberté, et essaie de m’adapter à eux plus que l’inverse.

→ En les observant, je comprends leurs habitudes, et on s’arrange sur qui peut aller où.

→ J’essaie de leur garder des espaces spécial grattage car le canard aussi « creuse » avec son bec.

J’avais une zone en friche où ils grattaient toute la journée sans trop s’attaquer au reste, j’ai tout de même essayé d’y planter des tomates, des salades et des courges protégées par tes tuiles pour pailler et limiter le grattage.

 

Alors certes les salades ont disparues avant d’avoir eu le temps de grandir, mais pour le reste je n’ai pas eu trop de dégâts.

 

J’ai l’impression qu’ils ne sont pas intéressés par les feuilles de tomates, et pas par les fruits non plus (en même temps j’ai fait attention de ne pas les habituer à les manger en leur en donnant, donc ça doit peut-être limiter).

 

 

Les animaux ne sont pas des jouets, il faut bien réfléchir avant d’en adopter chez soit.

 

Par exemple je sais que ma poule et mon canard j’en ai au moins pour 10/15 ans selon les sources.

Il faut aussi pouvoir respecter leurs besoins d’animaux.

Par exemple on m’a demandé si ça m’intéressait de prendre une ou plusieurs poules en plus, et d’une part gérer une poule dans mon jardin potager c’est déjà quelque chose, mais surtout je ne voulais pas restreindre leur espace.

Il y a aussi les sous à sortir pour leur nourriture, éventuellement le véto en cas de graves problèmes…

 

 

Enfin voilà !

 

J’espère que tu auras trouvé un intérêt à cet article,

maintenant tu sais tout ! 🐓🦆