LES COURGES ! 🌱
Aujourd’hui on va parler de la famille des Cucurbitaceae !
En 2016 j’ai craqué mon slip et j’ai acheté le livre « Semences» de Kokopelli.
J’ai décidé de faire cet investissement car au-delà du fait de parler de pleins d’espèces de plantes, ça parle beaucoup des familles de végétaux (surtout celles qu’on retrouve au potager/jardin), des hybridations, de comment faire ses semis etc.
Avec du recul je continue de penser que j’ai craqué mon slip parce qu’il y a plus simple,
mais en même temps je pense pouvoir garder ça toute ma vie dans l’idée du coup ça va.
Du coup je vais piocher dans ce livre les infos que je trouve intéressantes
et utiles quand on veut se mettre à la culture des courges 🌱
Donc, on va commencer par parler des différentes familles de courges :
« La famille des cucurbitaccées est une des familles les plus importantes dans le domaine alimentaire. Les espèces du genre Cucurbita ont été domestiquées dans le Nouveau Monde et ont été cultivées depuis des millénaires par les peuples Amérindiens. Malgré la marginalisation actuelle de certaines de ces espèces, elles ont été une composante essentielle du régime alimentaire des communautés rurales et de certaines communautés urbaines du continent Américain et d’autres parties du monde. »
© Semences Kokopelli, Dominique Guillet, Édition 2016
1 – Cucurbita pepo :
La plupart des variétés de cette espèce sont buissonnantes (ça veut dire que ça prend de la place).
Les feuilles sont très découpées. Il y a des piquants sur les feuilles et les tiges.
Les semences sont blanchâtres et plates.
Exemples d’espèces de cette famille : courgettes, citrouilles, pâtissons, courges spaghettis
2 – Cucurbita maxima :
Cette espèce se caractérise le plus souvent par des tiges très longues.
Les feuilles sont grandes, avec des lobes arrondis.
Des poils recouvrent toutes les parties vertes de la plante.
Le fruit est toujours arrondis et sans côtes.
Les semences sont souvent ovales et bombées.
Exemples d’espèces de cette famille : potirons, potimarrons, giraumons
3 – Cucurbita moschata :
Les variétés de cette espèce sont toutes coureuses.
Les feuilles ne sont pas très découpées mais avec des angles marqués.
Les feuilles et pétioles (les tiges des feuilles) sont poilus.
Les semences sont souvent de couleur blanc-gris.
Exemples d’espèces de cette famille : courges musquées, butternuts
4 – Curcurbita argyrosperma et 5 – Cucurbita ficifolia
Ce sont deux variétés que l’on cultive moins couramment, du coup je te laisserais fouiller si ça t’intéresse.
Je n’en parlerais donc pas dans la suite de cet article 🍄
Ensuite, la partie nutrition :
« Depuis des millénaires, les usages alimentaires des courges sont des plus variés : on peut en faire des crèmes glacées ou bien en faire sécher la chair en lamelle dans le désert pour une consommation d’hiver A signaler l’ouvrage de Nicole et Jean-Baptiste Prades, chez Rustica, « La cuisine des courges ». »
© Semences Kokopelli, Dominique Guillet, Édition 2016
1 – Cucurbita pepo :
On utilise les fruits immatures ou matures
→ Pas besoin de laisser grossir la courgette au maximum avant de la consommer.
C’est même mieux de les consommer plus petites car cela encourage ton pied de courgette à produire plus de fruits. Tu peux cependant en garder une que tu laissera grandir au max pour garder les graines pour l’année d’après, j’y reviendrais.
2 – Cucurbita maxima :
On utilise principalement les fruits matures.
3 – Cucurbita moschata :
Toute la plante se consomme !
Les tiges, les feuilles, les fleurs, les fruits immatures et mûrs.
Les fruits matures contiennent beaucoup de vitamine A.
Grâce à la rédaction de cet article j’apprends ça !
Ça me donne envie de savoir comment cuisiner les feuilles du coup.
Toute cette nourriture qu’on perd pour cause de méconnaissance, c’est dingue..
Maintenant, le jardinage !
- Les courges ont un développement très rapide, ainsi il vaut mieux les semer trop tard que trop tôt.
Cucurbita pepo et maxima peuvent être semées seulement 2 à 3 semaines avant le repiquage (pour moschata on peut semer 1 à 2 semaines avant car la croissance est un peu plus lente). Quand elles sont semées trop tôt, les racines deviennent fibreuses et la plante à beaucoup de mal à reprendre une fois en pleine terre.
- Le repiquage se fait après les derniers risques de gelées.
Il faut donc patienter après la mi-Mai.
On creuse un trou de 30cm de profondeur et de diamètre qu’on rempli de compost (les courges sont très gourmandes), on ajoute de la terre qu’on avait retirée, puis on plante la courge.
La distance entre les plants varie selon les types de variétés :
– 1m entre les plans pour les variétés buissonnante.
– 1m50 pour les variétés semi-coureuses.
– 2 à 4m pour les variétés coureuses à fort développement qui peuvent grimper sur des supports en bois, tonnelles…. Les supports doivent être solides car les fruits peuvent être très lourds.
Grâce à ces courges « grimpantes » on gagne de la place au sol, c’est très cool pour les petits jardins ! ☀️
→ Pour les distances à respecter, c’est la théorie pour un rendu optimal. Il ne faut pas te stresser non plus 😉
- Les fleurs et la pollinisation :
– La courge porte sur le même plan des fleurs mâles et femelles (c’est une plante monoïque).
Elle est autoféconde ; une fleur femelle peut être fertilisée par le pollen d’une fleur mâle de la même plante.
Ceci dit, c’est plus efficace en pollinisation croisée, c’est-à-dire avec plusieurs plans.
Les pollinisateurs en sont les principaux vecteurs.
– Les fleurs mâles sont reconnaissables car elles poussent au bout de longues tiges, tandis que les fleurs femelles poussent au bout d’une mini courge déjà formée.
La photo est un peu floue mais on voit bien la différence sur ce pied de courgette jaune
Lorsque la fleur femelle est fécondée, le fruit se développe. Il se recroquevillera et tombera si ce n’est pas le cas.
– Sur une plante de courge, les fleurs mâles apparaissent bien avant les fleurs femelles, et elles sont bien plus nombreuses.
On remarque également que pendant les périodes de grosses chaleur il y a + de fleurs mâles.
– Les fleurs ont une période de vie très courte. Elles s’ouvrent très tôt le matin, et se ferment définitivement avant midi.
– La courge est autoféconde, mais la fécondation n’est pas possible entre les cucurbita pepo, maxima et moschata.
→ Par exemple, une fleur femelle de butternut ne peut être être fécondée ni par un fleur de courgette, ni par une fleur mâle de potimarron, et vice et versa..
Cependant, on conseille une distance de 500m à 1km et même parfois plus entre deux variétés de courges de la même espèce.
→ En effet, si entre pepo et maxima ça ne croise pas, entre une courgette verte et courgette blanche par exemple c’est possible !
Si tu veut juste manger des courgettes, bah on s’en fout, et si tu ne veux pas de semis très précis, bah ça va juste donner des courgettes de couleurs « mélangées » de façon un peu incontrôlable l’année suivante.
Si tu veux faire des semis de courgettes vertes OU de courgettes blanches, tu peux avoir recours à la pollinisation croisée, je te met un lien de vidéo juste là.
Fleur mâle de courgette qui se prépare à la pollinisation manuelle.
- Production de semences :
– Les semences ce sont les graines qui sont contenues dans le fruit (= la courge).
– Lors de la récolte des fruits, il est conseillé d’attendre le plus longtemps possible avant de les ouvrir pour y récupérer les graines car ces dernières continuent de se former à l’intérieur de la courge !
Si tu ne veux pas faire de semences, tu peux les récolter à la maturité requise. N’hésite pas à cueillir les fruits au fur et à mesure dans ce cas, car le plan ayant « peur » de ne pas pouvoir laisser de descendance, il va produire plus.
– A l’ouverture du fruit, on retire les graines qu’on peut nettoyer à l’eau pour enlever le reste de la pulpe. On les met ensuite à sécher dans un endroit sec et ventilé (pour moi c’est ma cuisine en général), de préférence sur un tamis.
Un tamis permet de faire sécher les graines de façon homogène sans qu’elles pourrissent. Sur un papier, ou un sopalin ça colle à la graine.
→ Les semences mettent plusieurs jours à sécher complètement.
Graines de butternuts.
– Les semences ont une durée germinative d’environs 6ans. Elles peuvent cependant germer jusqu’à 10 années et plus.
⚠️⚠️⚠️ J’ai oublié de préciser un truc important ⚠️⚠️⚠️
Si tu prends des plans ou des graines F1, pas la peine de récupérer tes semences ; ça donnera de la merde. 💩
(Et ce que les semences/plants soient bio ou pas.)
Ce qu’il faut que tu fasses si tu veux pouvoir faire tes propres semences pour les années d’après,
c’est de prendre des semences reproductibles.
Personnellement je prends mes graines/plants etc via le site de La Ferme Sainte Marthe et je n’ai jamais eu de soucis.
Avant je prenais aussi sur Kokopelli, mais j’ai eu vent de quelques critiques qui m’ont pas mal parlées
(par exemple sur le taux de germination qui n’est pas incroyable), donc j’ai laissé un peu de côté ce site.
Ceci dit ça ne m’empêche pas de prendre un petit sachet de temps en temps à la Biocoop..
Il y en a d’autres faciles à trouver (Germinance, Biaugerme, Semaille, Graines del Pais, d’autres noms ici…),
je n’ai juste pas de retours à faire dessus 🤷♀️
Bon bah je crois qu’on a fait un bon tour déjà non ? 🤔🤔🤔
On va finir sur une vidéo spéciale courgette !
Déjà parce que c’est dans le thème, et en plus je pourrais regarder ces vidéos toute la journée.
Et j’adore cette chaîne Youtube !
CHUUUUUUUS 